Avant de conseiller ou d’installer un portail ou une porte de garage chez un particulier, plusieurs critères doivent être pris en compte. Non des moindres : le respect des normes de sécurité, dont sont responsables à la fois le client et l’installateur. Quelques rappels pour faire le meilleur choix en toute connaissance de cause…
Portails et portes de garages doivent avant tout être résistants pour protéger l’habitation de tout risque d’intrusion. Pour faire leur choix, les clients s’attachent en priorité à l’aspect pratique : le portail doit s’adapter à la configuration de leur logement, s’ouvrir et se fermer facilement, d’où le choix de plus en plus fréquent des portails motorisés.
L’esthétique est également un critère important de choix car les fermetures font aussi partie des éléments de décoration, et un portail est la première image que l’on donne de son habitation ! Ainsi, le choix du matériau pourra se porter sur le PVC (bon marché et facile d’entretien), l’aluminium (plus cher mais avec une large gamme de couleurs), le fer forgé (haut de gamme et très durable) ou encore le bois (esthétique et peu polluant).
La sécurité avant tout
Parce qu’un tel équipement présente un certain nombre de risques pour les habitants, les normes officielles de sécurité se sont renforcées. Le client mais également l’installateur sont responsables de leur bonne application et leur responsabilité peut être reconnue en cas d’accident. L’installateur se doit donc de fournir au client l’ensemble des documents relatifs à la sécurité, marquage CE, notices et contrat de maintenance éventuel.
Depuis 2005, c’est la norme européenne EN 13241-1 qui est en vigueur, en remplacement de la norme française NF 25-362. Elle s’applique à la fois aux portails et aux portes de garage motorisés, et stipule qu’un portail ou porte électrique ne doit « ni cisailler, ni pincer, ni écraser, ni pouvoir entraîner quiconque ». Pour ce faire, elle impose :
- Le marquage CE et la classification en accord avec la future utilisation pour les portails et portes de garage ;
- Un certain nombre d’analyses à mener, spécifiques à chaque type de fermeture ;
- La vérification de certains points de sécurité par l’installateur : éclairage de part et d’autre, feux de signalisation qui alertent de l’ouverture et de la fermeture, détecteur de présence d’objet ou de personne, système de commande, possibilité de manœuvrer manuellement le portail, accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, marquage au sol des zones d’ouverture et de fermeture.
Haute ou basse tension ?
Ces normes de sécurité ont un impact sur le choix de motorisation pour le portail. Le moteur 230 volts, utilisé historiquement, n’est pas toujours suffisamment sensible pour détecter systématiquement une poussée humaine ou un corps étranger, et des accidents pouvaient survenir, parfois grave si le moteur était surdimensionné. Ce moteur s’il est installé doit donc être couplé avec un dispositif de détection d’obstacle comme des barres palpeuses, des encodeurs ou des cellules photoélectriques.
Les fabricants proposent désormais tous des moteurs basse tension (24 volts). Ils sont capables de facilement détecter et mesurer une intensité anormale en cas d’obstacle, et inverser le mécanisme dans ce cas.
De nouvelles offres
Etant donné que le marquage CE doit s’appliquer aussi bien au portail qu’à l’automatisme, les fabricants ont commencé à produire de plus en plus d’ensembles complets, qui représentent un seul produit, lequel doit être conforme à la norme européenne. Aucun changement ne peut y être apporté sous peine de remettre en cause sa conformité.
Quelques règles de sécurité à avoir en tête pour exercer votre travail avec tout votre professionnalisme et pour la satisfaction et la sécurité de vos clients !
Pour se retrouver dans ces obligations, la FFB Actibaie (groupement professionnel des portes, portails, volets et stores) propose sur son site des guides techniques très complets. https://www.groupement-actibaie.org/nos-metiers/portes-et-portails/documentations |